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ON JOUE ?
Dans la nature et dans sa nature, le chat doit chasser pour s’alimenter bien sûr. Mais nos chats de compagnie bien nourris ne perdent pas pour autant cet instinct de chasseur et ce besoin de prédation
Cette activité de prédation est essentielle à leur équilibre et c’est par le jeu que nous pouvons la traduire dans nos environnements domestique
Au fil de mes rdv en bilan comportemental, je constate souvent que les humains ne jouent plus ou très peu avec leur chat adulte.
Pourtant c'est une occupation importante dans sa journée, surtout s’il n’a pas accès à l’extérieur et encore plus s’il a un peu d’embonpoint. Il permet une dépense énergétique quotidienne, il libère les tensions et participe à son bien-être. C’est un réel plaisir pour lui de jouer.
J’entends régulièrement que le chat n’aime pas trop jouer ou qu’il se lasse vite. En réalité, on ne sait pas vraiment jouer avec notre chat pour que ça soit efficace. Ce qui compte c’est l’intensité des mouvements, elle va déclencher l’instinct de prédation du chat.
Lancer de balle, course poursuite, cache-cache, jeu avec un plumeau, les possibilités sont multiples du moment que l’intensité est là !
Et on redescend doucement l’intensité des mouvements pour faire redescendre l’excitation du chat en même temps.
17 AOÛT | JOURNÉE INTERNATIONALE DU CHAT NOIR
Il fallait bien une journée dédiée aux chats noirs pour sensibiliser le grand public à la cause de ces félins toujours victimes de superstitions de nos jours.
Les chats noirs payent encore le prix de ces croyances d’un autre temps : ils ont plus de risque d’être abandonnés, de subir des violences, et moins de chance d’être adoptés.
Il n’y a pas ou peu de corrélation entre la couleur d’un chat et son comportement ou sa personnalité.
Les chats noirs ne portent pas malheurs, tout comme les chattes écailles de tortue n’ont pas systématiquement mauvais caractère, ou encore les chats roux ne sont pas forcément paresseux et gourmands.
La personnalité d’un chat trouve ses racines dans les premiers mois de sa vie de chaton, au fil des apprentissages qu’il fait avec sa mère et sa fratrie, et sous l’influence de l’environnement dans lequel il vit petit puis celui dans lequel il évoluera adulte.
8 AOÛT | JOURNÉE INTERNATIONALE DU CHAT
A l'occasion de cette journée dédiée à la protection des petits félins, il est bon de rappeler que les chats ont des besoins spécifiques à leur espèce ainsi que des droits en tant qu'êtres sensibles.
Lorsque l'on choisit d'adopter un chat, il est de la responsabilité de l'humain de se renseigner sur les besoins fondamentaux de l'animal (et les particularités de la race). Mais aussi de comprendre comment cet être vivant évolue dans le monde qui l'entoure et lui proposer ainsi un environnement domestique adapté.
Si tous ses besoins physiologiques et comportementaux sont correctement adressés, le chat pourra alors vivre sereinement auprès de ses humains.
TEAM EXTÉRIEUR OU TEAM INTÉRIEUR ?
Laisser sortir son chat ou non est parfois un dilemme. Il s’agit d’un choix personnel qu’il faut faire en ayant pleinement conscience des avantages et des inconvénients de chacune des possibilités.
Avec un accès à l’extérieur, votre chat va bénéficier d’une multitude de stimulations olfactives, visuelles et gustatives. Il va pouvoir grimper, sauter, explorer, avoir une bonne dépense physique.
La contrepartie bien sûr est qu’il va être exposé à de nombreux risques : accidents de la circulation, bagarres avec des congénères ou attaques de chiens, risques infectieux, enfermement accidentel entre autres.
Des solutions existent pour que votre chat profite de l’extérieur en toute sécurité.
Votre jardin ou votre terrasse peut par exemple abriter un « catio », un patio pour chat, aménager avec tout le confort nécessaire. Un balcon sécurisé est aussi un endroit très stimulant pour les félins.
Pour un chat d’intérieur, l’environnement est évidemment bien plus sûr. Le risque est ailleurs, l’ennui. Il aura besoin d’évoluer dans un lieu de vie enrichi :
Des hauteurs pour combler son besoin de grimper, sauter,
Des points d’observation vers l’extérieur,
Un aménagement du nourrissage pour une stimulation intellectuelle,
Des jeux interactifs avec l’humain pour une dépense physique suffisante.
Un environnement qui tient compte de ses besoins en fera un félin bien dans ses pattes.
QUELLE EST LA PERSONNALITÉ DE VOTRE CHAT ?
Joueur, calme, réservé, craintif, bavard, câlin, curieux, gourmand…Les chats ont leur tempérament propre qui trouve racine dans les premiers mois de leur vie.
L’environnement dans lequel il s’est développé est primordial. Un sevrage complet alimentaire, éducatif et affectif en fera un chat adulte bien dans ses pattes. Il saura gérer ses émotions et communiquer avec les autres chats.
S’il a été familiarisé tout petit à d’autres espèces, chiens, lapins, humains, il sera plus à l’aise pour interagir avec eux.
Le milieu de vie domestique et ses bruits quotidiens peuvent être source de crainte si le chat n’y a pas été habitué dès son plus jeune âge
Le comportement de la mère influence également la personnalité du chaton. Si elle apprécie le contact avec les humains et les caresses, ses petits auront tendance à les aimer aussi.
Dans une moindre mesure, la race peut jouer sur les comportements par la sélection. Toutefois aucune étude scientifique validée ne permet d’associer une race à un tempérament particulier.
Certains traits morphologiques ou génétiques les impactent parfois. Les races brachycéphales comme le British Shorthair qui peuvent avoir de grandes difficultés respiratoires, sont souvent assez calmes. A l’inverse les races hybrides comme le Bengal ont tendance à être très actif dans leur environnement.
De nombreux facteurs déterminent la personnalité de nos chats, c’est donc avant tout une affaire d’individualité !
SAVEZ-VOUS LIRE LE CHAT ?
Que ce soit avec des congénères ou avec toute autre espèce y compris les humains, le chat utilise son corps entier, du museau jusqu’à la queue, pour communiquer son état émotionnel.
Un corps souple ou tendu, une queue dressée ou tombante, un poil lisse ou hérissé, une position basse ou un chat qui se grandit, tous ces éléments associés les uns aux autres nous permettent de comprendre les émotions de notre félin. Des expressions faciales avec les oreilles, les pupilles, les vibrisses et la gueule viennent compléter la lecture.
Un chat qui se dirige vers vous, le corps souple, la queue droite en point d’interrogation, la tête haute et les oreilles droites est dans une démarche amicale. Il viendra sans doute vous sentir, se frotter à vous pour prendre vos odeurs et déposer les siennes (ce n’est pas une demande de caresses).
Un chat recroquevillé sur lui-même, les pattes et la queue rentrées sous lui, les oreilles sur les côtés et les moustaches plaquées, exprime la peur. Si c’est vous qui lui faîte peur, ne forcez pas l’interaction, éloignez vous autant que nécessaire.
Parfois les marqueurs d’émotion sont plus subtils : un simple mouvement de tête, juste une queue qui bat ou le léchage de truffe répété peuvent traduire un agacement ou un inconfort.
Savoir lire les émotions du chat est essentiel pour lui apporter une réponse adaptée et entretenir une relation harmonieuse.
AVEZ-VOUS FAIT CHAT LV2 ?
Le miaulement chez le chat est un de ses nombreux moyens de communication. Il est différent selon son émotion ou ce dont il a besoin : stressé dans sa cage de transport, affamé lorsque vous vous levez le matin, impatient devant la porte pour sortir ou encore amical quand vous rentrez chez vous. Avec l’habitude et surtout le contexte, on apprend à interpréter ses demandes et souvent à y répondre.
Le miaulement est exclusivement réservé à nous les humains.
La mère et ses chatons miaulent pour interagir mais à l’âge adulte il est très rare que des chats communiquent entre eux ainsi.
Il est très probable qu’au fil des milliers d’années passées à nos côtés, cette vocalisation ait été renforcée par le fait qu’elle provoque chez nous…une réaction.
Et parfois, les miaulements peuvent prendre beaucoup d’ampleur, par leur intensité, leur fréquence, de jour comme de nuit.
Si c’est le cas avec votre chat, consultez en premier lieu votre vétérinaire pour écarter toute cause médicale. Si tout est ok, un.e comportementaliste pourra vous proposer des actions à mettre en place pour retrouver une communication apaisée.
CHAT VS PLANTES
Chats et plantes ne font pas forcément bon ménage.
Un très grand nombre de plantes sont toxiques pour les chats. Vous pouvez vous renseigner auprès de votre vétérinaire pour connaître celles qui ne le sont pas.
Si vos plantes s’avèrent être toxiques, il faudra les isoler de votre chat, dans une pièce à laquelle il n’a pas accès par exemple.
Au-delà du risque d'intoxication, vos plantes d’intérieur peuvent aussi être un chouette terrain de jeu pour votre félin. L’odeur du terreau, sa texture friable et douce pour les pattes sont une vraie tentation pour y creuser ou même pour y uriner. Vous pouvez alors recouvrir la terre de grosses pierres ou de grilles adaptées.
Proposez lui également des alternatives pour s’occuper autrement : un pot d’herbe à chat, un bâton de matatabi, un petit jouet enrichi à la cataire ou à la valériane.
Si l’environnement de votre chat est assez stimulant il n’aura normalement pas besoin de jouer au jardinier dans vos plantes.
ET LE CONSENTEMENT DU CHAT ?
Parce que le chat n’a pas forcément envie d’être caressé ou parce qu’il n’apprécie pas les caresses, il existe un moyen simple de lui demander s’il est d’accord.
Présentez votre main devant lui, laissez le venir à vous et attendez de voir sa réaction.
S’il accepte d’être caressé, il frottera ses joues sur votre main.
S’il ne veut pas, il l’ignorera ou partira. Il ne faut pas insister.
Et bien sûr, on ne caresse pas un chat qui dort. Ces réveils brusques peuvent surprendre votre félin et générer du stress.
JE NE SUIS PAS UN CADEAU
L’adoption d’un chat, d’un chaton ou tout autre animal de compagnie doit être mûrement réfléchie.
Accueillir un animal dans le foyer nécessite d’avoir conscience d’un certain nombre de contraintes et de responsabilités.
L’engagement pris est sur le long terme, entre 12 et 15 ans pour un chat domestique, parfois quelques années de plus.
Tout au long de sa vie, ses humains ont la responsabilité de subvenir à ses besoins physiologiques fondamentaux mais aussi à ses besoins comportementaux tout aussi essentiels.
L’aspect financier lié au bien-être de ce petit être vivant doit être pris en considération : les frais vétérinaires, les soins liés à la race ou à l’âge, une nourriture de qualité, les équipements adaptés à ses besoins représentent un budget annuel conséquent.
Enfin, l’organisation dans la vie de famille se réfléchit en amont de l’adoption. Le temps de présence quotidienne doit être suffisant et de qualité avec des jeux et des interactions adaptées à la personnalité du chat.
Un mode de garde doit être envisagé dès le début pour anticiper les absences, vacances et autres déplacements.